Né en 1141 à Seistan, Iran
Mort en 1236 à Ajmer, Inde
Soyez plein de paix et de joie, et répandez-les où que vous alliez.
- Muin ud-Dîn Chishti
› BEGG, W.D. The big five in India in Sufism, Holy Biographies, Ajmer, Begg’s Office, 1972
A l'instar de nombreux maîtres du soufisme, Hazrat Khwaja Muin ud-Dîn Chishti est né en Perse en 1141 à Seistan, près de la frontière avec l'actuel Pakistan.
Il passe une vingtaine d'années au service de son maître, Hazrat Khwaja Usman Haruni (m.1220), un des plus grands savants et maîtres spirituels de l'époque.
Alors qu'il est en pèlerinage à la Mecque, il reçoit en rêve un message du Prophète Muhammad qui lui demande d'aller en Inde afin de transmettre le message spirituel. Après un long voyage dans les villes les plus importantes telles Ispahan, Bukhara, Herat, Lahore, Delhi, il arrive à Ajmer en Inde à l'âge de 52 ans et s'y installe définitivement.
Son attitude envers chacun·e est emplie de bonté. Aussi, le surnom qu'on lui a attribué est Gharib Nawaz, ce qui signifie "celui qui montre de la gentillesse envers les pauvres."
Il a beaucoup de succès en enseignant le soufisme à une population majoritairement hindoue. L’empereur Moghol Akbar (m. 1605) rendit un culte avec ferveur aux saints de l’ordre chichti. C’est grâce à lui que la tombe de Khwaja Moinuddin Chishti à Ajmer devient un des plus importants lieux de pèlerinage en Inde.
Lors de la visite du mausolée en 2003, un des Khadim (gardien-serviteur) muni d’une clé, nous ouvre une petite porte située sur le côté du mausolée. Il faut presque ramper pour y entrer. C’est la Chillehane de Gharib Nawaz, sa pièce pour les retraites. Le gardien nous autorise à y rester quelques minutes. Ensuite il nous emmène dans son bureau où il nous offre un grand Tchador, une pièce d’étoffe rouge de 2,50 m sur 3,80 m avec des inscriptions et 16 cœurs. Il nous demande de l’apporter au centre soufi OMEGA de Zurich auquel nous sommes liés. Apporter la « Baraka » (bénédiction) du Saint en Suisse, telle est la mission qui nous est confiée !
Des années plus tard, une amie me raconta que lorsque le tissu fut extrait de sa valise, une puissante énergie vitalisante a envahie toute la pièce. Plusieurs personnes ont été tellement touchées qu’elles ont eu les larmes aux yeux. Preuve que même les tissus peuvent conserver et transmettre de l’énergie…
– Catherine Touaibi